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"Quel dialogue ?" sur les déchets et les hausses : la CCES n'en accepte aucun !

Déchets : Quel dialogue ? titre l'article. Réponse : aucun ! Les décideurs de la CCES persistent et signent et ne tiennent aucun compte ni ne répondent à nos arguments. Ils prennent la clé des champs jusqu'au Temple-de-Bretagne, pour répéter leur argumentaire co-rédigé par leurs services déchets et finances. Autre échappatoire, cette fois temporelle : ils s'extraient de l'actuel vers le temps révolu des dépotoirs des années 60/70 (on disait les "jailles"!), où vers l'avenir possible d'une "crise des ciseaux" qu'ils annoncent  à horizon 2026 ! Double fuite, qu'ils croient leur faciliter la tâche pour justifier et faire passer en force leurs hausses abusives d'aujourd'hui, ici et maintenant en 2022. 

Qu'on ne s'y trompe pas, s'il y a bien un "package"- cadeau en vue, c'est plutôt celui de fortes hausses programmées jusqu'en 2026 et au-delà. Au passage cet aveu : avec seulement  "35 % de coûts de fonctionnement", les factures d'ordures ménagères assurent, bon an mal an, 75 % des recettes de tout le budget déchets !

Nous prenant assez ouvertement pour des imbéciles, ils répètent que "ce qu'il faut bien comprendre" c'est que le budget déchets doit être à l'équilibre. NON : il doit être voté en équilibre, mais c'est seulement à la fin de l'exercice que le compte administratif donne les vrais chiffres de sa mise en œuvre dans l'année. Car, là-aussi, comme dit la sagesse populaire, "c'est à la fin de la foire qu'on compte les bouses". Ce que traduisent donc plus fidèlement et précisément, année après année, les comptes administratifs en fin d'exercice budgétaire que le budget initial voté à l'équilibre certes, mais qui devient aussitôt instable.

Or, depuis des années, le solde annuel était positif (300.000 à 400.000 € par an, jusqu'à 1.2 M. d' € à un moment). Mais pour 2021, il devient brutalement négatif. Ce qui provoque, dans l'urgence, la précipitation et l'opacité, une première hausse massive dès 2022. Ils le disent sans cesse : "ça ne peut qu'augmenter... et ça continuera" !

Notre analyse associative et citoyenne, est différente :  c'est que ces hausses - abusives dans leur montant et dans leur méthode - doivent tout autant : 

- Non seulement à la conjoncture générale, au contexte, comme ils l'assurent sans chiffres à l'appui pour l'instant  - et dans une proportion qui reste à déterminer. Par précaution ils ne laissent filtrer aucun moyen (chiffres, documents, rapports, comptes-rendus) d'y voir plus clair; une rétention d'information inacceptable.et une gouvernance verrouillée et confisquée. 

- Mais, pensons-nous, à la déstabilisation profonde du système local de ramassage des ordures ménagères consécutive au passage à la quinzaine au nom des "nouvelles consignes de tri", à compter du 1er janvier 2021. D'où des dysfonctionnements à répétition depuis lors, la multiplication des dépôts sauvages, et des bugs dans le paiement informatique des factures.

Ils y insistent : "on ne peut pas faire autrement", "c'est obligé" et "nous n'y sommes pour rien". Pourtant d'autres choix étaient possibles. Dans la prospective des années 2022-2026, nous nous sommes laissés dire que pas moins de 12 scénarios étaient envisagés. Pourquoi le seul à être divulgué et mis au vote aujourd'hui, par le barème des tarifs (9 décembre) et par le budget déchets annexe (le 3 février ?) est-il celui qui semble générer les plus fortes hausses possibles, sans tenir aucun compte de leur "acceptabilité", comme le disent les bureaux d'études stratégiques (ex. CITEO), par les abonnés-usagers. La question mériterait une réponse.

N'escomptant guère une clarification express par eux-mêmes à ce sujet, nous faisons donc plutôt appel au préfet pour qu'il diligente un examen par la cour régionale des comptes de Nantes des budgets déchets depuis les cinq dernières années, année 2021 comprise, bien évidemment, qui ne doit pas être l'année première de toutes les hausses.


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