Accéder au contenu principal

Bref débrief du « Débat » d’orientations budgétaires (DOB) de la CCES pour 2023

Fait le jeudi 2 février au cours et à la suite de la réunion du conseil communautaire de la CCES, en mairie de Saint-Etienne-de-Montluc, à partir de notes rapides prise en séance. Les chiffres notés à la volée sont à prendre sous toute réserve. Car sans accès à la « Note de synthèse », réservée aux seuls élus, mais pas communiquée au maigre public (5 personnes, plus les deux correspondant de presse). Ni projection à l’écran d’abord, puis trop lointaine ensuite pour qu’on puisse y lire quoi que ce soit de loin. Aucun effort de « pédagogie » : seule compte la parole du maître des finances, J-L. Thauvin, maire de Campbon, vice-président aux finances, commentée, éventuellement, par le président Rémy Nicoleau.

Le bulletin n°2 de l'assoc. Libérez nos poubelles
qui a été distribué à tous les maires
et conseillers communautaires présents
en début de séance.

Une bonne santé financière précaire

Une situation budgétaire intercommunale qualifiée d’emblée de « saine », de « bonne », à cinq reprises, pour que nul ne puisse en douter. Il n’y aurait pas de souci en ce qui concerne l’emprunt, l’épargne brute, les indicateurs financiers et budgétaires traditionnels.

Pourtant un graphique, enfin projeté, montre l’entrée dans le « rouge dans les années à venir » ! Diminution des compensations d’Etat suite à la fermeture de Cordemais, Augmentation des charges et crise énergétique en 2023. Augmentation du point d'indice des salaires + 5%. « La marge de manœuvre est très réduite », concernant les effectifs des services, eux-aussi pointés du doigt par la cour des comptes..

Ce ne sont là que « des ordres de grandeurs », selon Thauvin. 25 millions en dépenses réelles, mais « en baisse ».

En fonctionnement, 2,5 millions en subventions au service enfance et jeunesse, ciblé par la chambre des comptes dans son récent rapport. Attribution de compensation 6,5 M. sur des recettes 25 M. €, mais Cordemais et sa fermeture de 2018, est suivi d’une diminution importante. Les produits de service, et les dotations sont en diminution.

Côté investissements, ils concernent le développement touristique, les piscines et les médiathèques, pour 4,5 M. Des plans pluriannuels pour de grands projets doivent s’inscrire dans un Pacte financier et fiscal en chantier, petit frère du "pacte de gouvernance" et du "projet de territoire". Mais la question est posée : 6 Millions, comment on finance tout ça ?

Budgets annexes en quête d’équilibre


Budget annexe déchets CCES 2023
on joue une remake : comptine enfantine ou Titanic

S’agissant des budgets annexes, celui du développement économique et des zones d'activité, affiche une dette de 1,9 M dans l’immobilier d'entreprise, présentée comme une « conséquence de l‘Histoire ». Laquelle exactement ? Malgré l'édification d'un nouveau champ d'éoliennes à Campbon, le budget annexe production d’électricité est déficitaire !

Quant au budget annexe déchets, les charges SMCNA, et les coûts de transports augmentent. Il s’équilibrerait néanmoins 6.1 M. en 2023.

Déchetteries en modernisation, l’entretien des écopoints, achat prochain d’un benne d’occasion et achat d’un « véhicule vert » à prévoir en 2024-25 (retour du coûteux projet de benne à l’hydrogène ? Qu'on s'apprête à nous faire  payer ces prochaines années).

Pour 2023 et il s’agit d’« optimiser » le service et les tournées ! Pour l’instant, c'est dit, dans l’année 2023 les sacs jaunes sont maintenus et les bacs jaunes restent optionnels. Pour combien de temps encore ?

Ce budget en filigrane suscite seul un bref débat. Stéphanie Hallien (Savenay) pose une question sur « l'optimisation » des tournées, et demande en quoi consiste une amélioration qui coûte 875.000 € ! Sans véritable réponse.

Concernant les déchetteries Rémy Nicoleau parle « de rationalisation des coûts à Cordemais » ! 43 % des coûts en déchetterie. 

En vue, la fin du centre d'enfouissement de Treffieux avec quels partenaires ? Réflexion en cours au sein du SMCNA pour une échéance fixé en 2025. Or, c'est demain !

Pour Nathalie Flauraud (La Chapelle-Launay), quid des Matériaux des entreprises ? Nicoleau répond par le néologisme « matériauthèque », solution nouvelle mais hypothétique pour le recyclage des déchets d’entreprises.

Seule amorce de débat, mais Thauvin finit quand même par visiblement s’agacer : « il n’y a pas que les déchets ! »

Un « débat » feutré qui s’achève dans l’unanimité

L’immobilier d'entreprises remboursements de 1,5 M par an jusqu'à 2030.

J.Tatard (Savenay) souhaite une « vision globale » mais pour « quelle trajectoire ? ». Dans une situation qu’il estime également « saine », mais qui nécessiterait qu’on « s'approprie les chiffres et anticipe les arbitrages dans le pacte fiscal et financier. » Interrogeant tout de même l’impact de la fermeture de Cordemais (centrale) et de Campbon (Candia).

Pour les déchets, face au niveau d'investissement prévu, sur quel levier agir : les tarifs ou levier emprunt ? La réponse - appuyé par RN - est immédiate pour Thauvin : « Non à l'emprunt », qu'il faut rembourser, grande découverte. Donc, en 2023, plutôt « optimiser le fonctionnement en termes de bonne gestion ». Pour une « prospective déchets » qui serait à établir. Alors qu’on sait qu'elle existe déjà jusqu'au 2032. Sur le principe « pollueur payeur » suivant AMORCE présentée comme une association, alors que c’est un lobby intégrant aussi bien des entreprises, visant surtout à faire payer les consommateurs, usagers des services déchets.

Rémy Nicoleau conclut sur « une trajectoire de la DOB optimiste mais prudentielle ».

Martine Gallerand de Campbon pose la question de Terre d'Estuaire et de ses dépenses de fonctionnement très élevées. Mais le président ne « veut pas aller sur ce terrain ». Il préfère parler pour chaque service de « lettre de cadrage pour des économies ». Méthode dite de « Base zéro » pour chaque service, pour un focus, une photographie. Avec cette question : « quelles pistes d'économies et quel niveau de service on veut ? »

Thauvin conclut qu’un « DOB, ce n’est vraiment que des orientations », avec « des arbitrages à venir sur les chiffres, pour un budget qui reste encore en chantier. »

Finalement, à l’issue de ce « débat » d’orientation budgétaire, placé dans l’ombre des préconisations de la chambre des comptes, le conseil "prend acte" que « le débat a eu lieu » à l'unanimité, estimant qu’il a été suffisant pour avancer vers le budget. Triste image, peu démocratique, de la « gouvernance » intercommunale telle qu’elle va, mais qui prépare et prend toujours ainsi ses décisions impactant si fort nos vies quotidiennes.

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Réception de la facture poubelle semestrielle de la CCES : devoir de payer = droit de savoir !

La réaction associative de Libérez nos poubelles   à la réception des factures semestrielles de la CCES A l'heure des factures, tous... au compost ! Payer nos factures poubelles du 1er semestre 2023 - une nouvelle fois en hausse de 6% par rapport à celle de janvier - nous donne droit à des réponses de l'intercommunalité sur les nombreuses questions que nous lui posons. Les factures semestrielles déchets de la CCES pour 2023 sont arrivées . Comme chaque année elles tombent dans ce créneau d'été du 14 juillet au 15 août où, au cœur des vacances, nous avons bien autre chose à essayer de penser. Mais l’occasion annuelle est trop belle de les faire passer en douce, tout en tentant de les atténuer par des invites pressantes au versement fractionné en douze de leur montant annuel.  Au cas où nous serions trop bêtes pour comprendre Pourtant, usagers et citoyens "producteur de déchets" , comme le dit toujours si crûment cette facture - sur-emballages des producteurs et d

Le bulletin de rentrée de Libérez nos poubelles en Estuaire et Sillon / n°6 de septembre 2023

Page 1 : Page 2 : Page 3 :  Page 4 :

Poubelles Infos en Estuaire et Sillon : n°7 de novembre 2023