Poubelles : les raisons de la colère

 


L’association citoyenne "Libérez nos poubelles" (Estuaire et Sillon, 44) publie "Poubelles, les raisons de la colère", un ouvrage inédit qui dresse le bilan de dix ans de gestion contestée des déchets (2014-2025) en communauté de communes Estuaire et Sillon :

Hausses répétées des tarifs et des factures : +100% en cinq ans;
Multiplication des dépôts sauvages et des impayés;
Ramassage réduit à une fois par 15 jours et défaillant;
Privatisation récente de la régie publique de collecte;
Montée des méga-projets UniTri (Cholet, recyclables) et Valo’Loire (Nantes, incinérateur).

À l’approche du prochain mandat local 2026-2032, nous appelons les candidat·e·s aux élections municipales et intercommunales à ne plus ignorer ou méconnaître le dossier et prendre publiquement des engagements.

Descriptif 

Format A5 (poche), 100 pages, illustrations, annexes (sigles et acronymes, bibliographie, etc.)

Co-auteurs : Jean-Yves Martin et Alain Le Roux, du bureau de l’association Libérez nos poubelles en Estuaire et Sillon

Préface de Claire Lemercier, directrice de recherche au CNRS (centre national de la recherche scientifique).

Prix : 10€, en vente en librairie et en maisons de la presse

  • Librairie Bluette à Savenay
  • Café tabac-presse PH7 à la Chapelle-Launay

Extraits de la préface de Claire Lemercier 
CNRS, directrice de recherche

  • Un service public essentiel
« Le service public de gestion des déchets est certainement un des plus essentiels, mais aussi des plus invisibles et des moins discutés. Les choix en matière de collecte des déchets sont dépolitisés : réalisés souvent à huis clos, en suivant des arguments présentés comme impératifs. »

Un autre sens de l’Histoire

« Ce petit livre, le collectif qui l’a produit et d’autres, similaires, ailleurs, pointent cette dépolitisation des choix et contribuent à lutter contre, en rendant publiques des informations et en esquissant d’autres possibilités que ce qui est présenté aux collectivités comme le sens de l’Histoire : le passage de la « taxe d’enlèvement » à la « redevance incitative », du « porte à porte » aux « points d’apport volontaire », la privatisation de la collecte, la centralisation des traitements dans de grands équipements. »
« Toutes les associations d’usager·es ne sont pas d’accord entre elles sur ces choix de financement ou de rapport aux grandes entreprises, mais elles soulignent qu’il s’agit de choix, pas d’un sens de l’Histoire, et demandent qu’on prenne en compte, pour faire ces choix, les spécificités des territoires et des groupes sociaux. »

Luttes locales et municipales

« Ce livre le souligne, ces indicateurs sont souvent élaborés dans des grandes métropoles, qui, pourtant, conservent l’ancien système : ce sont plutôt les maires des intercommunalités rurales et périurbaines qui adoptent les solutions technico-financières présentées comme uniques. D’où des luttes locales peu relayées par les médias, même la presse quotidienne régionale, pour des raisons que ce livre expose ; et qui pourtant méritent de l’être. Les élections municipales sont un bon moment
pour repolitiser ce débat, non pas au sens de la politique partisane, mais en admettant qu’il s’agit de décider qui va payer pour un service public essentiel. »

Education populaire

« Ce livre montre que les protestations d’usager·es des services publics ne se font pas seulement sur l’air du "on veut payer moins" -- même si c’est ici une dimension importante du problème en Estuaire et Sillon. Elles produisent de l’éducation populaire. À ce titre, elles méritent d’être écoutées, par les citoyen·nes en général, et plus particulièrement par les universitaires, les journalistes et les élu·es. »

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