Si on considère les régimes publics de collecte et de traitement des ordures ménagères dans les différentes collectivités intercommunales de Loire Atlantique, on est conduit à un certain nombre d'observations. Elles apparaissent sur cette cartographie - mise à jour en 2016 - de la répartition de la RI (redevance incitative), la REOM (redevance d'enlèvement des ordures ménagères) et de la TEOM (taxe d’enlèvement des ordures ménagères).
Pour un département présenté comme pionnier et exemplaire de l'introduction de la RI par l'ADEME, on constate que ce qui était présenté comme un impératif absolu à terme rapproché, la RI est loin de concernée l'ensemble du département. En fait, seules la moitié des collectivités, 9 en tout, sont concernées et elles ne représentent qu'un cinquième (20%) de la population du département, alors que la TEOM en concerne des trois quarts (75%). De 2008 à 2016, la RI a surtout été installée dans les communautés de communes périurbaines de l'agglomération nantaise, surtout dans le nord-Loire, moins dans le sud estuaire.
Les poids lourds du département, communautés urbaines de Nantes, CARENE et Cap Atlantique, en sont restés à la TEOM et n'envisagent aucunement de passer à la Redevance incitative. Ces collectivités s'en sont tenues à introduire une part incitative limitée, prouvant ainsi que, contrairement à ce qui a été affirmé en Loire et Sillon, rien n'obligeait à passer sans délai à la RI intégrale là où elle a été voulue et imposée sans concertation par des décideurs éco-technocrates maximalistes.
Reste à examiner, de façon comparative, les conséquences d'un tel passage à marche forcée à la RI, tel qu'il a été pratiqué par certaines collectivités, dont la nôtre, en confrontant les réalités d'aujourd'hui et les promesses d'alors. C'est ce que nous ferons ici même dans de prochains billets.
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