Une lecture attentive
des bulletins intercommunaux : Actu CCES et Info CDD du
#9 nov.
Nous
avons reçu le bulletin de la communauté de communes d’Estuaire et
Sillon (#9, nov. 2020) dans lequel est encarté celui du Conseil de
développement (CD Infos n°3, nov. 2020). Cette livraison vient
illustrer et conforte les raisons pour lesquelles nous nous battons
contre la mesure antisociale de la CCES de réduire de moitié les
passages de benne de ramassage des ordures ménagères à domicile à
compter du 1er janvier 2O21. Même très
colorée
en vert, cette mesure est antisociale. Ses effets ne seront pas que
calendaire, sur
le rythme des passages de la benne :
ils seront aussi hygiéniques, financiers...
Une
mesure
subreptice à l’adoption
non-démocratique
Il
faut déjà
la chercher
un peu pour la trouver dans le bulletin. En page quatre, dans un
alinéa jouxtant l’affiche verte « Trier
devient un jeu d’enfant »,
c’est dit ainsi :
« un
seul ramassage, toutes les 2 semaines, pour votre bac à ordures
ménagères et vos sacs jaunes » !
Citoyens
de l'intercommunalité, usagers d'un service public de proximité
essentiel pour la salubrité et l'hygiène du quotidien, nous n'avons
en rien été consultés pour son adoption, à
aucun moment.
Les
nouveaux (ré)élus
communautaires ne sont pas davantage
légitimes de l'avoir adoptée que nous le sommes
en droit
de la contester. Par
leur élection du
15 mars 2020 (sauf
à Prinquiau) dans leur commune,
à la veille du 1er confinement, ils n'ont
reçu
aucun mandat intercommunal
à ce sujet. Et
puis, difficile
d’oublier le haut niveau de l’abstention et le score des nouveaux
(ré)élus
par rapport aux inscrits.
De
plus, dans
aucune des onze communes la campagne municipale préconfinée, à la
sauvette, parfois
à liste unique,
n'a porté sur les orientations intercommunales, pas
plus celle
de
la
gestion des déchets ménagers que
les autres.
Or
cette question-là
se pose depuis plus de dix ans, et l’élection de cette année ne
remet pas les compteurs à zéro, le nouveau conseil communautaire
peut-il valider des orientations fixées pendant les deux précédents
mandats ? Dans ces
conditions, sa
mise en œuvre
précipitée doit être suspendue.
« Projet de
territoire » et « pacte de gouvernance » : un strict entre-élus
Dans son éditorial,
le président de la CCES réaffirme « qu’avec les élus
communautaires et municipaux, nous élaborerons prochainement notre
projet de territoire ». C’est très clair : le projet de
territoire sera celui des seuls élus. « Il passera par une
transition numérique, écologique et sociale réinventée ».
Dans quelle directions, avec quelles orientations ? Dans ce
mandat, il « souhaite renforcer l’implication de tous afin de
donner une véritable identité à notre intercommunalité ».
De tous ? Non, car c’est même précisé, il ne s’y voit qu’
« accompagné des vice-président(e)s d’Estuaire et Sillon et
de l’ensemble du conseil communautaire ». Donc des seul(e)s
élu(e)s, dans « le cadre d’une gouvernance respectueuses des
équilibres du territoire ».
Dans l’ensemble du bulletin la
place du président (éditorial) ; la présentation des
« instances de décisions et de concertation » ; le
« trombinoscope » de la page 2 ; la liste des (dix)
commissions thématiques, avec des noms qui se répètent trois à
quatre fois : tout donne la mesure et le poids de l’appareil
communautaire.
La place des
citoyens ? Elle n’est releguée/déléguée qu’au Conseil de
Développement. Or, dans le CD Infos, une étrange « BeeD
des moutons des territoires » donne, à ce sujet, une
étrange impression.
Dialogues :
- Tu peux toujours participer au Conseil de Développement.
- C’est quoi que tu me bêles là ?
- Beeh oui, C’est un groupement de citoyens bénévoles du territoire, ni de gauche ni de droite, accessible aux jeunes comme aux moins jeunes, et qui te permet de bêêler sur des sujets locaux.
Désolé, mais pas sûr que ça
donne très envie…
Les citoyens des
onze communes aspirent à être autre chose que « des moutons
du territoire ». Ils n’ont aucune
tentation d’être, fut-ce au sein du Conseil de Développement, les
moutons de Panurge* de l’intercommunalité. Surtout si c’est pour
mieux les tondre, comme, entre autres, à travers les factures du
ramassage de leurs poubelles.
*L'expression "mouton de Panurge" désigne un suiveur: une personne qui imite sans se poser de questions, qui suit instinctivement ce que fait le plus grand nombre et se fond dans un mouvement collectif sans exercer son esprit critique ni seulement faire preuve de l'intelligence qu'on peut espérer d'un être humain. Les moutons de Panurge sont invoqués pour fustiger l'esprit grégaire." Source : Wikipédia.
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