Nous voulons d'abord remercier celles et ceux qui ont compris l'objectif et le sens de notre démarche et ont accepté d'y participer. Bien que nous aurions souhaité en obtenir davantage, le nombre reçu, une vingtaine, est suffisant pour en tirer quelques observations. Nous avons d'abord calculé que le montant cumulé de ces redevances pour 2024 s'élève à 4 500 €. Nous en avons encore reçu quelques unes, elles confirment le tableau général ci-dessous.
Le premier constat est qu'il n'existe aucun cas strictement identique à un autre. Il n'y a pas d'usager type exemplaire et modèle. Les pratiques de tri et de recyclage sont trop diverses pour ça, et ne peuvent rentrer dans le moule préconçu par le service déchets et les élus décideurs en commission. L'analyse, sans jugement hâtif, doit prendre en compte les pratiques très diverses de chacun.e. Sans ériger un modèle unique : celui du "trieur vertueux" réussissant à faire baisser sa facture. Les résultats du tri de tous sont d'ailleurs globalement satisfaisants sur le territoire (données Sinoé).
Ces données, hors des affirmations sans preuves de la collectivité, révèlent ensuite ce que les usagers paient réellement. Il est regrettable que la CCES, qui dispose forcément de ces informations fiscales, ne les communique jamais. Chiche !
Les bacs de 80 et 140 litres, qui représentent la majorité des volumes (10 et 8 respectivement), sont en correspondance avec la répartition globale observée par le service déchets dans son dernier rapport (2023). Cette répartition reflète logiquement la composition des foyers : couples et personnes seules pour les premiers, familles avec enfants pour les seconds.
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| Le montant annuel des factures déchets en 2024 atteint souvent des sommes conséquentes qui concernent non seulement des couples et personnes seules (bac de 80 L.) mais davantage encore des familles avec enfants (bac de140L.). Seuls les abonnements 80 L. en dessous de 6 levées/an contiennent l'envolée des factures, mais ils sont loin d'être une majorité. |
L'augmentation uniforme des tarifs votée par la CCES pour 2024 (+16%) s'est en fait traduite par une hausse de plus de 20% (21,35%) sur les factures semestrielles. Un écart non négligeable qui souligne un manque de maîtrise des effets réels et concrets des décisions prises.
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| Évolution moyenne des montants (€) et de leur augmentation (%) des factures recueillies en fonction de la taille des bacs de l'abonnement. |
Et ce n'est pas fini, puisqu'en 2025, dès juillet, verra une nouvelle augmentation déjà votée de 10%, sans doute plus. Illustration d'une gestion approximative qui aboutit toujours au même résultat : la culpabilisation des usagers pour une augmentation annuelle fluctuante de leurs factures.
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| Avec les fac-similés de factures reçues, il apparaît que le nombre de levées le ) plus fréquent se situe entre 12 à 15 par an. Bien au dessus du forfait de 6 inclus dans l'abonnement. La majorité au-dessus d'une levée par mois. La moyenne étant de 11.5 par an. |
Concernant les passages en déchèterie, la moyenne est de 7,5, avec une fourchette de 0 à 23, toujours inférieure aux 26 du forfait. La moitié des usagers s'y rendent même moins de six fois par an, certains jamais. Paradoxalement, la CCES semble plus préoccupée par la contention des "abus des artisans extérieurs" que par une gestion cohérente des déchèteries que tout le monde paye sans forcément y aller.
On constate donc une sous-estimation des levées nécessaires dans le forfait (une par mois semble une norme fréquente) et une surévaluation des passages en déchèterie. Cette gestion hasardeuse, au "doigt mouillé", vise surtout à susciter un Syndrome de Diogène forcé chez les usagers : garder les déchets chez soi pendant des semaines, tout en payant, avec seulement une levée tous les 2 mois comprise dans l'abonnement !
Conclusion : la CCES semble plus prompte et portée à augmenter les tarifs qu'à offrir un service public de qualité, à un prix équitable qui soit acceptable pour tous.
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| Tableau récapitulatif de relevé des données des factures |
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