AUDIT PARTICIPATIF [suite] : pour un autre récit sur les déchets en Estuaire et Sillon !
Comment l'intercommunalité s'adresse-t-elle à nous ? Quels sont les mots et le discours de "la comm. [communication] de la com- com [communauté de communes] d'Estuaire et Sillon à propos des déchets, des ordures ménagères ? Sur son site, ses affiches, ses visuels, ses bulletins et rapports (Rapport déchets 2020) et dans la presse. Il s'agit ici de "voir comme on nous parle (bis)", dit une chanson.
Et ça commence par la manière dont Estuaire ou Sillon, élus et services, nous y désignent, nous qualifient : les "usagers, les "redevables", les "assujettis", les "producteurs de déchets" dit-elle. Certes échappe-t-on aux "administrés" - trop ringard - mais pour autant, on constate qu'il n'y est jamais question de citoyens
ON NOUS ADEMEmise... [l'ADEME, agence gouvernementale de l'environnement]
Quant au discours, "on nous ADEME, on nous Véoliaïse, on nous CITEOïse", comme pourrait dire la chanson, en la paraphrasant.
Un discours préétabli, inspiré par l'ADEME, et rédigé par CITEO, entreprise "à mission", mais grassement rétribuée pour ça. Ce discours reste hyper-généraliste, éco-technocratique, déconnecté des réalités du terrain. D'autant qu'élus responsables et services (déchets et finances) gardent soigneusement pour eux, dans le même temps, tous les chiffres "sensibles" et les documents stratégiques. Un exemple ? L'introuvable "dérogation préfectorale" pour passer au ramassage par quinzaine au 1er janvier dernier, et qui n'a jamais été rendue publique à ce jour.
ON NOUS CULPABILISE...
Il ne nous reste plus qu'à nous "conscientiser", nous "éco-responsabiliser". Comme si nous avions sérieusement attendu après qui que ce soit pour ça. L'acte de foi, répété à l'envi, est dès lors celui-ci : "le meilleur déchet c'est celui qu'on ne produit pas", pur slogan qui ne sert pratiquement à rien, sauf à nous culpabiliser en tant que "producteurs de déchets".
ON NOUS INFANTILISE...
Le tri serait "un jeu d'enfant" (affiche de campagne CITEO), ce qui est loin d'être la cas depuis les dites "nouvelles consignes de tri" du 1er janvier 2021, comme on l'observe depuis.
S'agit-il des "sacs jaunes", autre exemple, l'intercommunalité s'autorise alors à parler à notre place de la sorte :
"Je présente mon sac jaune au sol. Je ne l’accroche pas à une haie, une clôture, ni au bac d’ordures ménagères s’il est sorti le même jour. Je ferme correctement mon sac avec le lien pour éviter que le contenu ne se déverse sur la voie publique. Je sors mon bac et mes sacs uniquement la veille au soir de la collecte, pour garantir la propreté de la rue. Je rentre mes sacs jaunes et mon bac s’ils n’ont pas été collectés dans les 48h suivant le jour habituel".
On le voit, le ton est volontiers directif et comminatoire, pour un récit idyllique et irréel, comme le montre notre veille photographique depuis un semestre.
Dans le même sens, au titre des conseils éclairés, on nous invite instamment à "compacter nos déchets", les écraser. Comme si, face au risque de multiplication des sacs, nous n'étions pas capables d'y penser par nous-mêmes. On est, selon eux, vraiment neuneus. En fait, avec les "nouvelles consignes de tri", on assiste à un basculement massif des déchets vers les sacs jaunes dont il devient difficile d'assurer le ramassage depuis qu'il est réduit à la quinzaine. Le problème vient de leurs choix, mais ils cherchent ainsi, là-aussi, par ce discours, à nous en faire porter la seule et unique responsabilité.
Ce discours montre la déconnexion des édiles locaux des réalités vécues de terrain.
Nous n'avons aucunement à accepter d'être les cibles consentantes de leur discours creux, infantilisant et culpabilisateur.
Et pour finir en chanson avec Alain Souchon :
"Il faut voir comme on nous parle
Comme on nous parle...
On nous prend, faut pas déconner
Pour des cons, dès qu'on est né.
Dérision de nous dérisoire"
Ecrivez, avec nous, un tout "autre discours" sur les déchets en Estuaire et Sillon, en contribuant
à l'AUDIT CITOYEN PARTICIPATIF !
Commentaires
Enregistrer un commentaire