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Hausses des tarifs poubelles en Estuaire et Sillon : propos tenus le 9 décembre 2021 en conseil communautaire

Verbatim du vice-président aux déchets d'Estuaire et Sillon pour justifier les hausses d'abonnement et de levées. 


Propos rigoureusement authentiques, tenus, enregistrés et retranscrits, de Pascal Martin, vice-président aux déchets, au cours du bref débat qui a suivi la présentation de l'augmentation du barème des tarifs des poubelles en Estuaire et Sillon au 1er janvier 2022. Avant son adoption, à la quasi-unanimité, par le conseil communautaire d'Estuaire et Sillon du 9 décembre 2021, à Campbon. Attention, "free style" (1) !

Pascal Martin : "Je ne vais pas revenir sur les pourcentages, je ne suis pas du tout d'accord avec toi (2) sur les 50 %, je sais pas où ils vont (3) ... Par contre, tu fais partie de la commission déchets, où il y a eu vraiment des échanges importants sur trois ou quatre commissions. Les solutions, on essaie de les trouver. Et je te rejoins, oui, sur la déchetterie, les collègues ont travaillé. Mais il va falloir qu'on y travaille dès l'année 2022 [...] C'est vraiment les orientations que l'on se donne sur le réemploi. Mais je regrette, moi, que tu poses cette question [des %] : c'est vraiment une question qu'on se pose en commission, et faisant partie de la commission, je préfère autant avoir des questions plutôt en commission, qu'on puisse les travailler dans le fond. 


Sur le pourcentage, derrière on a un budget indépendant à boucler, le recyclage aujourd'hui on ne le fait pas pour faire des économies, c'est fini ça. On trie vraiment pour sauver notre planète. Et trier pour sauver notre planète, je vais pas te l'apprendre, aujourd'hui les centres de tri sont de plus en plus performants, on trie plusieurs sortes de plastiques. Donc derrière y'a des machines, y'a des hommes, qui coûtent de plus en plus cher. Demain, oui, trier coutera plus cher que de traiter nos ordures ménagères. Certes c'est dommageable, parce que quand on augmente les tarifs, moi le premier, je suis un citoyen, j'ai mon pouvoir d'achat aussi qui baisse. Mais qu'à nous tous on doit aussi avoir dans la tête, quand même, qu'on est là aussi pour sauver notre planète. Et que si demain ça nous coûte cher, ça nous coûte plus cher - bien sûr, faut pas faire n'importe quoi -, mais qu'on arrive à sauver notre planète, qu'on trie mieux, qu'on produit moins de déchets, parce qu'on va travailler avec les producteurs de déchets, et qu'on arrive à faire tout ça, on aura gagné. 


Mais je suis persuadé, et je ne veux pas laisser d'espoir aux gens, ça n'ira pas en baissant, ça ne pourra pas baisser, malheureusement, aujourd'hui. Va falloir qu'on s'attaque, pas à notre niveau mais peut-être au niveau national, il faudra sensibiliser les politiques, les éco-organismes, là-dessus. Tout ça, il va falloir qu'on travaille dessus, mais ça ne coûtera pas moins cher. Et j'espère qu'aujourd’hui, il faut être honnête avec nos citoyens, il faut dire que demain les déchets vont coûter très cher. Dans quel but ? C'est aussi pour sauver notre planète. [...] 


On ne va pas refaire les débats qu'on a fait en commission, j'ai expliqué dans les différentes commissions, où on a pu se réunir, on est parti dans les échanges de dire voilà : en principe ce n'est pas aberrant de dire on va mettre la poubelle tous les deux mois. Même si on trie bien, un petit bac de 80 L. si on le met tous les deux mois, c'est pas aberrant. Et ça évitera peut-être, également, les dépôts sauvages. C'était la réflexion des collègues de dire voilà : dans notre forfait qui est de, heu... 140 euros (4), on inclut dedans la possibilité à nos administrés de mettre six fois leur bac, et ça évitera peut-être aussi aux gens de se dire, je mets pas mon bac et par contre je le mets dans la rue Madame Jan, ou dans la rue au Temple. Ça a été le sens des débats qu'on a eu en commission. Si les six [levées] sont compris(es) dans le forfait déchets, si je puis dire, ça a été dans cette idée-là. (5) 


Je ne sais pas si j'ai répondu..." ! 


Notes :

  1. Selon le dictionnaire Larousse : "dans la pratique de certains sports, figures improvisées, souvent acrobatiques." 
  2. Il s'adresse là à Judith Leray, qui vient de parler d'une augmentation de 50 %. Elle est d'ailleurs la seule à avoir voté contre cette augmentation.
  3. En réalité, les calculs faits et refaits, chiffres à l'appui, c'est une augmentation de 15 à 80 % !
  4. En fait, c'est : 145,93€.
  5. Il semble ignorer que rien que dans les intercommunalités voisines d'Estuaire et Sillon, ce "forfait levées" est de 12, 13 ou même sans limite, et que ça n'y semble pas "aberrant" du tout.


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