Le conseil communautaire CCES du 26 septembre 2024 à Bouée |
Alors que, comme annoncé, nous diffusions notre bulletin n° 12, seul le président Rémy Nicoleau, grognon, a refusé de nous saluer, à l'entrée de la salle polyvalente de Bouée. En grommelant au passage : "Inutile, ça ira directement à la poubelle" ! Tous les autres élu.e.s nous accueillent plus cordialement, leur remarque la plus fréquente étant : "Ah, fidèles au poste !", autrement plus sociable.
1 - Une présentation succincte d'un rapport invisible
Le 1er point de l'ordre du jour est la présentation du "Rapport annuel 2023 sur le prix et la qualité du service public de prévention et de gestion des déchets". Fait par les services, on lui décerne abondamment "compliments" et "félicitations", lui prêtant même des "qualités didactiques". Qu'on ne peut nous-mêmes juger, dans l'immédiat, n'en ayant connaissance sous aucune forme à part orale, ça viendra et on en reparlera alors.
Portant sur l'exercice 2023, il est cependant quand même tardif. Pascal Martin, vice-président très enjoué, dont c'est bien le seul quart d'heure annuel, en parle en l'absence habituelle de la cheffe du service. Sans aucune projection à l'écran pourtant bien présent. Dans un grand mépris du public, malaise imperçu des élus qui l'ont, eux, sous les yeux, sur leur écran perso. L'entre-soi des élus !
Le vice-président affirme que la "Commission d'hier" a été "très sympathique" ! A l'évidence, pour lui, le vrai et seul lieu de débat, c'est la commission, à huis-clos. Pas le conseil communautaire, seule instance publique. Mais, de plus, comment les discussions de la veille pouvaient-elles être portées à la connaissance de tous les conseillers le lendemain ? Impossible.
Pour lui, l'événement de l'année 2023, c'est l'adhésion des 3 communes de l'ex Coeur d'Estuaire au SMCNA (syndicat mixte centre nord atlantique). Mais, avons-nous souligné, depuis, il n'y a plus aucune information en ligne sur le site du syndicat, sur son activité et les projets concernant - hors la promo du compostage des biodéchets et les visites de Treffieux - peu sur sa réelle compétence : le traitement d'après des déchets. Les élus de CCES qui sont à son conseil d'administration (Nicoleau, Thauvin, Martin...) n'en disent plus un mot non plus depuis des mois.
Suit alors une énumération en forme de liste à la Prévert ; en vrac, animations scolaires pour 800 élèves; bacs jaunes ( pour 38 % des abonnés seulement); biodéchets et leurs sites (cadenassés faute de "maîtres composteurs" bénévoles), dotation de bio-seaux; location de broyeurs; recyclerie de Savenay; bornes textiles, etc.
Quelques chiffres sont égrenés au passage. Mais difficiles à noter à la volée en l'absence de tout document ou projection à l'écran. Nous les regarderons attentivement à la publication publique et en reparlerons alors.
2 - Et, pour une rare fois, un débat
Même s'il est évident que l'exécutif communautaire, président et vice-président, aurait souhaité restreindre cette présentation à la seule année 2023, pour une fois elle a suscité diverses questions des conseillers, d'une plus grande actualité. Des interrogations recoupant nettement celles que notre association pose et porte. Avec "une bascule" de 2023 vers 2024.
A - DEPOTS SAUVAGES par une entreprise, de déchets verts ensuite brûlés. Ipso facto le président renvoie au pouvoir de police "environnementale" du Maire.
Rien sur les autres dépôts sauvages, des "incivilités" qui se multiplient depuis 2021
B - ETUDE(S) DECHETS en cours (20.000 et 40.000 € budgétés en 2024)
- L'étude d'évaluation de la quinzaine (depuis 2021) a commencé ! Par quel prestataire, selon quelles modalités ? Cela suscite un doute. Pour un résultat "vers fin juin 2025". Selon "quels indicateurs de satisfaction" ? interroge J.Tatard.
Cette évaluation de satisfaction des usagers, suite au passage à la quinzaine en 2021, est une obligation, reconnaît le président, qui est "budgétée en 2024", avec un aboutissement en 2025. Mais la "Dead line" (dixit Nicoleau), c'est un rendu "pas avant 2026" !
Et "comment on va en être informés ?" (D'autant que désormais il n'y a plus de Lettre d'info avec les factures). Sans réponse à nouveau.
- Sur l'autre étude, à 40.000 € pour "l'optimisation des tournées", pas un mot
C - TARIFICATION INCITATIVE. Pour un conseiller, "la question de l'impact de la tarification incitative" se pose. Peut-être veut-il seulement dire son efficacité ? C'est déjà ça.
D - RECOURS A VEOLIA : Un "appel à des services extérieurs (Veolia) pour la collecte."
Une "solution transitoire", seulement "nécessaire pour remplir le devoir de service" de ramassage pour P. Martin. Elle devrait cependant durer jusqu'aux conclusions de l'étude à 40.000 €. Une sorte de CDI, mais avec des coûts notables : "Veolia ne travaille pas pour rien", remarque-t-on. Sur quel budget : 2024, ou avec de nouvelles hausses en 2025 ? "Ces "coûts Veolia s'ajoutant au 15% de cette année, combien pour la prochaine fois ?" interroge à juste titre une conseillère. Sans réponse précise.
R. Nicoleau rétorque seulement qu'il y aura "moins de dépenses d'intérimaires" ! Sans donner de chiffres. NB : le maître des finances communautaires, J-L. Thauvin, reste étrangement muet pendant toute cette discussion.
E - SMCNA : Le rapport d'activité du SMCNA, "on peut l'avoir" affirme Nicoleau, mais sans dire qui, où, quand et comment ? Pourtant il est membre de son conseil d'administration, vice-président même.
F - DECHETS VERTS : bientôt un refus des tontes d'herbe est envisagé. Avec le risque de "davantage de dépôts sauvages."
G - "GOUVERNANCE" CCES des déchets : Il y aurait des "Groupes de travail dans la commission". Alors que la commission peine à atteindre son quorum. Afin d'explorer "les marges de manœuvre dans les poubelles ménagères" pour un meilleur tri, mais selon quel "bon indicateur". On prend tout à la main et on regarde, indique P. Martin. Dans "le tout venant, c'est également horrible".
H - DECHETERIE de Savenay fermée après incendie ? Une réouverture dans trois semaines maximum est promise ! On verra ça.
Finalement, après ce débat public (si peu) assez inédit - généralement il n'y en a aucun, et c'est réglé en quelques minutes seulement - le conseil "prend acte", sans vote, du rapport 2023. Sans qu'il ait été donné aucune réponse très précise à l'ensemble des questions posées à cette occasion, pour 2024 et la suite.
Enfin, quand on regarde la liste ci-dessus des questions abordées, non sans une certaine confusion, nous sommes vraiment enclins à penser qu'il n'y en aurait pas eu autant, sans notre activité associative et notre récent bulletin, qui aborde et posait justement la plupart de ces interrogations.
Le problème, au-delà de l'autosatisfaction des élus en charge sur ce rapport, c'est leur médiocre précision dans leurs réponses. Non, notre action ne finit donc pas si vite "à la poubelle", comme le souhairait le président Nicoleau. Elle imprime même sa marque jusqu'au sein du conseil communautaire et c'est bien ça la vraie raison de son aigreur à notre égard.
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