Entre deux bourrasques et au sortir d'une coupure d'électricité de plus de 24 h. dans nos communes, l'assemblée publique de l'association LNP s'est malgré tout tenue à la Chapelle-Launay. La dizaine de participants présents ont échangé et débattu activement pendant les deux heures fixées, de 10 h. à midi.
Les tableaux ci-dessous sont extraits de la présentation qui a été faite à cette occasion.
État des lieux
La réunion a débuté par un état des lieux du service intercommunal des déchets, avec un diagnostic clair et documenté de la situation actuelle (voir ci-dessous). Divers aspects du problème ont été évoqués et fait l'objet d'échanges : les déchèteries, les PAV (points d'apport volontaire) de biodéchets du SMCNA, l'historique du tri sélectif et de la redevance "incitative" depuis 2014, les sacs et bacs jaunes, les incohérences coûteuses des choix de la CCES (camions-bennes bi-compartimentés d'occasion), les composteurs "partagés" mais néanmoins verrouillés par cadenas du SMCNA, etc.
Bilan d'activité
Ensuite, un bilan d'activité de l'association a été présenté, mettant en lumière plusieurs actions clés. Parmi celles-ci, la rédaction et l'édition du bulletin "Poubelles Infos" #13 de novembre 2024, la gestion d'une page Facebook avec 900 abonnés et d'un blog ayant atteint les 50 000 visites ces jours-ci, ainsi que des permanences associatives dans les bistrots des 11 communes. L'association a également été présente à presque tous les conseils communautaires, lorsque les déchets étaient à l'ordre du jour, et a rencontré certains maires qui l'ont accepté (trois sur onze à ce jour).
Le jugement du Tribunal administratif de Nantes sur notre Télérecours citoyen est attendu début ou courant 2025. Après des tentatives de barrage sur la forme par le cabinet d'avocats de la CCES - payé par nos deniers - l'espoir persiste que les magistrats se prononceront bien sur le fond. A savoir, en mars 2022, les divers manquements de la CCES aux règles de la transparence et de l'information dans l'adoption de son budget annexe déchets.
L'association, élargissant la focale de la collecte au traitement, suit également avec attention les projets du SMCNA - qui, rappelons-le, reçoit la moitié des redevances que nous payons ! - tels qu'UniTri (centre de recyclage de Cholet la Tessoualle), et l'incinérateur du Pôle d'écologie urbaine de la prairie de Mauves à Nantes-Métropole. Tout en veillant sur une actualité nationale des déchets qui prend de plus en plus d'ampleur, montrant que le malaise-poubelles est désormais partout.
Perspectives et orientations
Pour l'avenir proche, l'association s'est fixé plusieurs perspectives d'actions à horizon 2026. Parmi les échéances à venir, on annonce la fixation des tarifs déchets de la CCES début décembre 2024, le vote du budget déchets de la CCES fin mars 2025, et la mise en fonction d'UniTri pour le SMCNA et les "autorités concédantes". Le centre d'enfouissement des Breuilles à Treffieux sera prolongé jusqu'en 2028-29, non sans générer de nouveaux coûts.
Enfin, les élections municipales et intercommunales qui auront lieu au printemps 2026, ne devront pas, cette fois, selon l'association, faire totalement l'impasse sur la "compétence" déchets de l'intercommunalité. Elles ne doivent pas, encore une fois, donner un "chèque en blanc" aux élus dans un dossier qui n'a jamais fait l'objet d'un débat publique quelconque depuis 2011. Et sur lequel il n'ont pas, contrairement à ce qu'ils affirment, absolue "légitimité à décider", hors de tout mandat à ce sujet et sans consultation aucune des usagers eux-mêmes.
La déconnexion générale des élus locaux d'avec leur "administrés" devient abyssale. Mais, sur le dossier des déchets, ça bouge quand même un peu. En Dordogne et en Gironde, notamment, contre les syndicats départementaux, type SMDD3. En Estuaire et Sillon quelques élu(e)s commencent à mesurer et admettre le problème, parlant de "rétention" voire de "dissimulation" d'informations dans la gestion des déchets. Ce n'est donc pas pour nous le moment de flancher, et de "laisser tomber".
Conclusions
Avec toutes ces perspectives à 2026, l'association n'a aucunement le sentiment de "tourner en rond", ni de servir, à la marge, de "poil à gratter" de l'intercommunalité, comme l'a suggéré un participant. Mais, à propos d'un service public crucial, le plus partagé, elle poursuit une démarche citoyenne, apolitique, refusant toute récupération ou instrumentalisation, d'où qu'elle vienne. La "gouvernance" intercommunale des déchets étant quant à elle, il est vrai, à l'image d'une pratique générale antidémocratique, confisquée et verrouillée, de la démocratie locale dans la plupart des intercommunalités.
Dans la discussion, dans un contexte général complexe et difficile, très morose, la question des méthodes et moyens d'efficacité de l'activité de l'association a été également débattue. Des pistes ont été suggérées et vont être rapidement mises en oeuvre.
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