AMO/CCES : un récent rapport édifiant

A propos du service déchets en CCES, qui donc écrit aujourd'hui (15 janvier 2025) : 

"l’impact de la réduction de fréquence de collecte + ECT ("extension des consignes de tri", en 2021) combiné à la conteneurisation en bacs jaunes (2023-2024) d’une partie des usagers a engendré un déséquilibre sur une partie des tournées, qui impacte fortement l’efficacité du service". 

Ajoutant même comme points problématiques depuis 2021 : 

  • L'extension des consignes de tri et réduction de fréquence.
  • L'utilisation de BOM bi-compartimentées 
  • Les "difficultés opérationnelles, organisationnelles et de la gestion du personnel dans la régie de collecte".

Est-ce l'association Libérez nos poubelles ? 

Non ! Certes nous avons, en temps réel depuis 2020, su malgré l'Omerta dénoncer ces dysfonctionnements du service. La relecture de notre fil Facebook, de nos bulletins 'Poubelles Infos", et de notre présent blog "Ras les poubelles", en témoigne.

Alors, qui donc a écrit ça ? 

Présentation de AjBD

C'est le bureau d'études spécialisé AjBD - parisien, avec une antenne nantaise - faisant le bilan du fonctionnement du service déchets d'Estuaire et Sillon depuis 2019. Soigneusement confiné dans le secret des commissions et conseils intercommunaux, c'est là son 1er compte-rendu d'une étude dite d'AMO (d'aide à la maîtrise d'ouvrage). Elle a été financée, dans le budget déchets, à 40.000 € en 2024, prolongée pour 50.000 € en 2025. Grâce aux montants de nos factures déchets. Nous sommes donc parfaitement en droit de la connaître !

Précisons : "AMO pour la définition et l’organisation collecte des déchets en porte-à-porte". Avec, comme enjeu caché, un "choix politique" à opérer en ce moment par la collectivité. Entre : soit l'extension de la régie publique, soit la privatisation complète, par délégation de service public (DSP) à Véolia.

La diapo 9/35 du rapport AMO/AjBD

Depuis 2021, le bureau d'études souligne donc :

  • Des "difficultés de stabilisation des effectifs (encadrement et opérationnel) avant un projet structurant".
  • Le "sous-dimensionnement des ressources humaines et matérielles, entraînant des déséquilibres".
  • Des "problèmes matériels fréquents malgré des investissements pour les résoudre".
  • Des "conditions de travail dégradées et (une) gestion dans l’urgence." 

D'où ces dysfonctionnements que l'association a dénoncés en leur temps, ne disposant pourtant pas alors d'autant d'informations que le bureau d'études aujourd'hui. 

Sa conclusion est sans appel : "un dimensionnement « trop juste » et de nombreux aléas concomitants qui entrainent « le blocage » de toutes les clés de bonne réalisation du service malgré des actions correctives"

Quelles sont, selon lui, les "clés" perdues depuis ? 

    1. "Les moyens, 
    2. les compétences, 
    3. la reconnaissance  et 
    4. des perspectives." ! 

Rien que ça !

Il s'agit bien là d'un audit indépendant majeur, au regard "extérieur" expert. Ses conclusions devront bien évidemment  être versées à l'autre étude (à 20.000 €, elle) : celle des conséquences du passage à la quinzaine, réclamée par le préfet, comme condition de sa dérogation du 20 décembre 2020 au ramassage hebdomadaire réglementaire.

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