TRIBUNE : manœuvres tactiques à l'heure de choix stratégiques en CCES

TRIBUNE   

Gestion des déchets en CCES : à l'heure de choix stratégiques trop lontemps différés une piètre tactique d'Omerta.


L'épisode de Cordemais, le jeudi 20 mars, révèle la tactique de non-communication des élus décideurs des déchets de la CCES. Ils laissent le soin à d'autres, comme le Conseil des Sages, d'organiser ce qu'ils n'ont jamais fait depuis 2014 et ne veulent surtout pas faire eux-mêmes pour s'éviter le débat : une réunion publique. Aucun élu communautaire n'était d'ailleurs présent jeudi à Cordemais.

Tableau pour/contre les réunions publiques
On voit de quel côté penche la balance et pour quelles raisons!
Source : Commission déchets CCES

Rien d'étonnant.  C'est la stricte mise en œuvre de la tactique de "consultation" de la CCES : on organise aucune réunion publique. Mais on se sert, pour la promotion de leur "politique des déchets" des commissions, des Conseils de Sages (CdS), du Conseil de développement (CDD). Ce dernier présent par un panneau unique sur la "démocratie participative", quelle ironie ! Mais pas par son président, pourtant cordemaisien, candidat déclaré en 2026, lui aussi aux abonnés absents. 

CDD, CdS, commissions déchets intercommunale et  municipales environnement, etc. sont ainsi instrumentalisés, et réduits au rôle de courroies de transmissions de la "pensée déchets" de la CCES. On y  reconnaît bien la chanson. Pourtant, en pratiquant ainsi,  élus et service n'hésiteront pas, ensuite, à prétendre qu'ils ont "consulté" ! 

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Cette piteuse tactique de l'évitement démocratique et du mépris citoyen est délibérée. Elle a été fixée en commission déchets en septembre 2024. Et, depuis, on attend toujours le calendrier et les modalités de la "consultation des usagers" annoncée qui reste fantomatique à ce jour.

Cette tactique a connu cependant jeudi soir quelques couacs et montré ses limites : absence remarquée des élus, rétention d'informations cruciales comme la fermeture de la déchèterie de Cordemais, et le projet d'une déchetterie new-look à Saint-Étienne-de-Montluc. Les citoyens présents sont alors visiblement tombés des nues en apprenant incidemment cette nouvelle.

Ainsi va leur conception de la "gouvernance". Ils décident entre eux, en comité très restreint - certains vice-présidents (déchets et finances) - au nom d'une soi-disant "légitimité à décider" toute relative, et négligent en permanence d'informer les usagers-citoyens. Ils font comme s'ils n'avaient aucun compte à rendre, et peuvent se permettre tous les errements, toutes les gabegies. Ils se sont dotés pour ça d'un joker budgétaire ad hoc pour nous les faire payer recta sur facture au nom d'un "quoi qu'il en coûte" sans frein ni garde-fou.

Le bilan 2020-2024 de la gestion des déchets
établi par le bureau d'études AjBD pour l'AMO (aide à la maîtrise d'ouvrage)
le 15 janvier 2025

S'ils esquivent et fuient toute discussion ouverte et authentique, c'est pour essayer de passer, sans subir trop de remous, le cap des élections municipales et intercommunales de 2026. Ils l'affirment déjà : la sanction des urnes est la seule qui vaille. Ils rêvent d'un quitus et nouveau blanc-seing pour leur actuelle et future "gouvernance des déchets". 

Notre veille associative, notre rôle d'alerte pour la défense des usagers d'un service public qu'ils ont mis si mal en point pour faire place à sa privatisation au profit de Veolia, sont plus que jamais utiles et nécessaires. Rejoignez-nous pour ce travail de salubrité citoyenne et démocratique.

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